Tera

Quand on lance le MMO de BlueHole Studio, ce qu’on remarque en premier lieu c’est le graphisme. Utilisant l’Unreal engine 3, le jeu rend la vision de ce monde féérique… très féérique. A grand renfort d’effet lumineux et autres flous artistique, on ne peut pas dire que Tera soit laid. Le design des personnages et du bestiaire est plutôt recherché pour peu qu’on adhère à la patte asiatique et je dirai même plus, coréène.

C’est plutôt bien modelisé avec des architectures très sympathiques

Une fois la création du personnage effectuée, qui est plutôt classique à part des petites filles en mini-jupe ou des petits animaux style rongeur, on se retrouve plongé dans un prologue pas du tout intéressant faisant office de démonstration de ce que Tera peut proposer puis direction l’ile de l’aube, petite zone pour débuter qui n’est pas spécialement plus intéressante non plus.

Autant le dire tout de suite, le point fort du jeu se trouve dans les combats. Que ce soit en PvE ou en PvP, ceux-ci sont plus dynamiques que la plupart des autres MMO. Le principe reste le même mais il n’y a plus de ciblage verrouillé, exit le curseur habituel de la souris, à la place celui-ci est lié directement à la souris comme un FPS ou un classique TPS. Le sorcier par exemple, fait office de DPS et lancera ses sorts d’attaque à distance en visant l’ennemi tout en essayant d’esquiver ses attaques. Le prêtre devra soigner ses alliés en plaçant sa zone d’effet sous eux (un cercle qui rétrécit sur le sol jusqu’à son activation). Ca demande plus de doigté qu’un MMO lamba mais pas vraiment plus qu’un hack’n slash, vous aurez même droit à des combos. Vous êtes obligé de rester aux aguets surtout avec les boss qui se veulent énormes et méchants. Ils vous étriperont rapidement si vous rester devant et cela donne des combats assez prenants.

Vous pourrez faire des acrobaties avec un raton-laveur.

Mais si ce système ce veut plus énergique, il faut avouer qu’il n’échappe quand même pas à la redondance et il faut attendre le niveau 20 environ afin de voir décoller les combats et les rixes contres des « Big Ass Monster ». En groupe ce sont les qualités de chacun plus que leur classe qui déterminera l’issue du combat. Vous pouvez très bien avoir le trio classique Tank, Heal, DPS et vous faire massacrer car le Heal n’arrive tout simplement pas à soigner le tank ou que celui-ci ne puisse garder l’aggro. Tout cela est très nerveux mais légèrement brouillon pour ne pas dire totalement illisible par moment. Cela se voit d’autant plus en PvP s’il y a plus de 3 joueurs en action mais ça reste très amusant et cela donne une chance à un joueur sous-levelé si celui-ci manie bien la souris, ce qui est plutôt appréciable.

Le jeu a un système de PvP ressemblant à Age of Conan; vous pouvez vous déclarer hors-la-loi afin d’attaquer autrui mais si vous abusez vous risquez d’encourir le courroux des dieux. Tera propose aussi du Guild vs Guild, et les BG n’étant pas disponibles au moment du test, je ne puis vous en parler. Tous les autres à coté d’un MMO sont bien là et bien fait. Le craft propose un large choix d’arme d’armure et autres accessoires à fabriquer. Vous pouvez extraire des matières première d’armure et arme que vous aurez acquis, bref rien de bien original à ce niveau là. En fait, le système de combat est la seule originalité à laquelle il faut vous attendre, tout le reste est, certes, très bien implanté mais très classique.

Par moment, le Chara-design est assez ambigu… Et pas vraiment de bont goût, pourrait-on dire. (en passant vous pourrez remarquer le haut niveau de discussion sur le serveur, ce qui n’aide pas non plus à l’immersion, il faut bien le dire)

Et là nous tombons directement dans le point noir du jeu, ses quêtes et sa narration. Autant le dire tout de suite, c’est très médiocre. Tellement médiocre que vous allez rapidement cliquer sur le bouton d’obtention de quête sans vous soucier de ce qu’on vous demande. Il suffit de cliquer sur le nom du monstre ou de personnage à qui parler pour que sa localisation apparaisse sur la carte et hop, on y va, on rase tout ou on parle à un personnage qui peine à être captivant. C’est bien dommage car le jeu est beau et bien modélisé avec des animations impeccables. L’univers est bien trop édulcoré pour paraître crédible 1 seconde; on croise une fée clochette et la minute suivante on rencontre un spectre sortit tout droit du seigneur des anneaux. Le level-design ne relève malheureusement pas la chose, tout est bien trop plat et « posé » sans réelle inspiration pour permettre une certaine homogénéité. Tera pousse clairement à se grouper et c’est une bonne chose, encore faut-il adhérer à ce style d’univers et d’ambiance d’Heroic-Fantasy un rien puéril, il faut l’avouer.

 

Tout est très plat et remplit de « pack » de monstres, on ne sait trop ni pourquoi ni comment niveau scénario.

 

Pour conclure, si vous préférez plus le côté RPG et immersion comme Skyrim ou The witcher 2, Tera n’auras rien de bien conséquent à vous proposer. Si par contre vous aimez les Hack’n Slash et le type Kingdom of Amalur avec plein de lumière colorées ,de fée en mini-jupe et de dragon en armure style Darksiders, alors Tera sera pleinement vous contenter avec sa réalisation solide, son gameplay efficace et tout son côté social très bien maitrisé.

test par KlownKiller

Tera

Graphiques & sons : 4/5

Interface de Combat : 4/5

Scénario : 1/5

Jouabilité (fun) : 3/5