Dragonshard

par Dagon


Avant toute chose soyons clairs, même si Dragonshard s’appuie sur les règles du ténor des jeux de rôles, Donjon et Dragons, celui-ci n’est pas un jeu de rôle mais plutôt un hybride entre le jeu de stratégie et le jeu de rôle. C’est justement en raison de son appartenance au monde de Donjon et Dragon, de l’utilisation de ses règles et de l’exemplaire que m’a fait parvenir Atari ;-) que je remercie vivement d’ailleurs, que vous verrez ce test.


DragonshardGraphiquement, le jeu est en 3D, vue de haut, mais le zoom est possible. Le style graphique, quoique travaillé, a fait l’objet de choix assez discutables pour ce type d’univers, celui-ci se plaçant à mi-chemin entre de la BD traditionnelle et le manga. Ce n’est pas laid, c’est même assez joli par moment mais j’ai pu voir mieux. Au niveau du son, les bruitages sont adaptés et les musiques sont sympathiques, assez diversifiées en fonction des situations.

Le scénario du jeu est simple : Vous êtes dans un monde où une bataille entre des dieux/dragons ont divisé le monde en trois parties: le monde souterrain et le monde de la surface que vous pourrez arpenter, et le monde céleste d’où tombent régulièrement des cristaux, source de puissance. L’ordre de la flamme a décidé d’aller chercher un énorme cristal tombé il y a fort longtemps, mais le peuple des hommes-lézards n’entend pas se laisser envahir aussi facilement.

C’est au niveau de la jouabilité que le jeu se démarque de la concurrence de jeux de stratégie en temp réel. Il s’agit véritablement d’un hybride et la campagne solo alternera avec bonheur des phases d’explorations de donjon et de batailles stratégiques. Mais décrivons un peu les mécanismes du jeu : La ville du joueur peut être bâtie sur des endroits prédéterminés, les nexus, sur lesquels des bâtiments peuvent être construits à des emplacements prévus. Ces bâtiments produiront des capitaines de professions spécifiques. Chaque profession ayant des attaques et des vulnérabilités basées sur un type de dégat (physique, de magie, de feu ou de poison). Les resources quant à elles sont de trois types:
– les cristaux, qui tombent sur terre lors d’orages magnétiques,
– l’or, que l’on ne peut trouver que dans les donjons,
– l’expérience, que l’on acquiert en combattant ou en accomplissant des quêtes

L’or et les cristaux serviront de ressource de production (bâtiments et unités), et l’expérience, acquise globalement lors des combats permettra d’augmenter le niveau des capitaines par profession, ce qui leur permettra d’avoir certains pouvoirs et des suivants (gratuitement). En plus de vos capitaines et de leurs suivants, la pièce maîtresse sera votre champion, qui, étant d’une puissance telle, ne gagnera pas de niveaux.

Le déroulement du jeu se fera donc en partie en extérieur, afin de conquérir le terrain, récolter les cristaux et en partie sous terre, afin de récolter or et expérience, ou même sorts et objets magiques. Cette dernière partie, souterraine est vraiment intéressante, votre héro et vos capitaines effectuant de véritables quêtes s’apparentant à un jeu de rôle. La stricte séparation des zones de resources assure l’équilibre parfait entre la partie extérieure stratégique et la partie souterraine, jeu de rôle. La gestion de l’inventaire conservé d’une mission à l’autre mission rajoute encore une couche intéressante et inédite pour un jeu de ce type.

Vous l’aurez compris, Dragonshard est un jeu à part, qui a su allier avec harmonie stratégie et jeu de rôle. Il présente l’avantage, outre sa partie jeu de rôle, de présenter des rebondissements tactiques intéressants, chaque unité étant vulnérable à un type de dégats et en infligeant elles-mêmes un seul type. Le résultat est qu’une victoire, même lorsque le nombre d’unités est déséquilibré en votre faveur, n’est jamais acquise, en fonction des décisions tactiques de l’adversaire.


Dragonshard est donc un jeu à conseiller pour ceux qui recherchent un mélange réussi de jeu de stratégie et de jeu de rôle. Il faut cependant avouer que pris indépendamment ces deux parties ne se hissent pas au niveau des ténors du marché, mais comme dit, le mélange est très réussi.


Graphismes et sons : 3/5
Interface de Combat : 4/5
Scénario : 4/5
Jouabilité (fun) : 4/5