Sacred

par Dagon


SacredAnnoncé comme le « Diablo killer », Sacred a tenu le pari. Il reprend la représentation graphique de Diablo, avec une vue de haut isométrique de toute beauté, un système de combat simple (on clique sur le monstre à tuer), et une grande jouabilité. Soyons clairs, Sacred est avant tout un jeu d’arcade, teinté de rôle et très peu d’interaction sont possibles avec les objets du monde. Cela dit, le soin apporté à la réalisation joue en sa faveur. Seul petit bémol : le zoom n’est possible qu’en 3 positions. Soit une vue en gros plan ne servant à rien, sauf se rincer l’oeil sur les formes plantureuses de la Vampire ou de la Séraphine, soit une vue « moyenne » n’offrant qu’une vision très limitée des alentours, soit carrément trop éloignée (vue d’ensemble très utile, mais quel dommage pour les graphismes), mais on finit par s’y faire, et jouer en zoomant et dé-zoomant souvent avec la molette de la souris.

Question gameplay, le joueur aura le choix entre six classes de personnages à la jouabilité très différente:  gladiateur, battlemage, elf noir, elfe sylvestre, Séraphine, jusqu’à la paladin-vampire pour laquelle le style de combat variera en fonction du jour ou de la nuit. On regrette cependant un tout petit peu le choix imposé d’un sexe en fonction de la classe de personnage. Chaque classe de personnage dispose de certains pouvoirs ou mouvements spéciaux, de puissance variable en fonction des objets de pouvoirs. Le développement du personnage est intéressant, le joueur pouvant choisir à chaque niveau de privilégier certaines compétences et statistiques au détriment d’autres et faire évoluer le personnage en fonction de ses affinités. Question inventaire, une multitude d’objets et de caractéristique d’objets rendront le choix du joueur difficile quant au choix de l’équipement à garder ou à vendre. Faut il préférer l’armure rendant résistante contre le feu, le froid, ou contre les coups… ? Faut-il essayer de résister de manière plus générale à tous types de dommages ?

Autre point fort du jeu, la taille du monde et le nombre de ses quêtes non linéaires. Dès le début, 70 % du monde est directement accessible, et il suffit de se diriger vers une région pour aller la visiter… si vous réussissez à y survivre. Question taille, il m’a fallu près de 12 heures pour découvrir moins de 10 % du jeu…

Au final, même si, finalement, le jeu se résume en un carnage ininterrompu, il le fait bien, et tous ces petits détails en font un produit bien sympathique. La version british testée est gore à souhait, comme devrait l’être la VF et les effets sont très réussis. Les américains n’auront apparemment pas cette chance, puisque leur version sera censurée pour des raisons de marketing. Concernant la partie multijoueurs, trois options sont possibles: un jeu joueurs contre joueurs, le scénario en coopératif, ou l’option hack’n slash avec le monde entièrement accessible sans le scénario.


Pour conclure, on peut conseiller ce jeu à ceux qui recherchent le style Diablo. Ca reste un jeu d’arcade bourrin, assez répétitif, mais très sympa, notamment en multijoueur.


Graphismes et sons : 4/5
Interface de Combat : 3/5 (arcade)
Scénario : 3/5
Jouabilité (fun) : 3/5 (simple mais efficace)


Sacred / Ascaron / 2004