Anito

par Dagon


Peu de personnes ont entendu parler d’Anito, et pour cause ! Développé par un studio aux Philippines, le jeu n’est, pour l’instant, disponible à l’achat que sur Internet, depuis le site officiel des développeurs. C’est donc sans me faire d’illusion que j’ai installé ce jeu, à priori de toute petite envergure. Je me trompais totalement.


AnitoLe jeu est profondément ancré dans le folklore philippin et se déroule dans un pays d’Asie du 16ème siècle, sous le joug d’un empire colonial.Graphiquement les déplacements se font vu de haut, avec un moteur 3D isométrique de bonne facture. Les textures sont parfois de qualité inégales, mais une grande attention a été apportée aux détails, et certains paysages sont de toute beauté. Les musiques, différentes selon les endroits visités, sont très bonnes, quoique parfois un peu trop présentes lorsqu’on passe plusieures heures au même endroit. Le joueur aura la possibilité d’incarner un des deux enfants d’un ancien de la tribu des Mangatiwalas, partis à la recherche de leur père disparu. Et c’est là que le jeu trouve tout son intérêt.

A la quête principale se grefferont de nombreuses missions annexes, assez complexe, qui impliqueront nombre de protagonistes. De plus, l’histoire et surtout les quêtes annexes se dérouleront de manière totalement différente en fonction du personnage joué. On a l’impression de pouvoir jouer deux rôles différents d’une même histoire. Le côté innovant du jeu ne s’arrête pas là. La magie sera basée sur le principe des « chakras », points du corps pour lesquels certains pouvoirs seront attribués, ainsi qu’un certain niveau de pouvoir. C’est à la fois original et intéressant. Le développement du personnage se fera par l’attribution de points de caractéristiques et de compétence acquis à chaque niveau.

Les combats, quand à eux, sont en temps réel, sans pour autant être destructeurs du bouton de la souris (les attaques continuant tant que les boutons de la souris sont enfoncés). L’interface est parfois un peu embrouillée, mais on finit par s’y habituer. Les déplacements ne sont pas toujours très faciles, puisqu’ils se font à l’aide du clavier. On aurait préféré un système de déplacement à la souris avec un système de pathfinding. Mais bon… on passe facilement l’éponge sur ce petit problème d’ergonomie, lorsqu’on voit la grande qualité du scénario, et de ses quêtes secondaires. L’interaction avec le monde est, elle aussi fort sympathique. Tel un jeu d’aventure, certains objets pourront se combiner entre eux, puis être utilisés avec certains outils du décors. Cela passera de la recette de cuisine, à la confection d’objets de quêtes. La touche « tab » permettant d’identifier les éléments du décors avec lesquels le joueur pourra interagir.


Pour conclure, je dois dire qu’Anito est pour moi la véritable bonne surprise. Il s’agit vraiment d’un excellent jeu, qui gagne à être connu par tous les amateurs de jeux de rôles innovants, et qui offrira de nombreuses heures de plaisir pour un prix modique (20 $).


Graphismes et sons : 3/5
Interface de Combat : 2/5
Scénario : 4/5
Jouabilité (fun) : 4/5


Anito: Defend a land enraged / AninoEntertainment / 2003