Asheron’s Call

par Dagon


Au premier abord on pourrait se demander ce que différencie le jeu de rôle online en 3D de Turbine (Microsoft) de son concurrent direct : Everquest. Eh bien, dans ses grands principes, le jeu reste relativement similaire. Il s’agit de se grouper pour explorer le monde, tuer du monstre, afin d’avoir de l’argent pour un meilleur équipement, pour tuer du monstre plus gros et explorer plus.


Asheron's Call

Graphiquement, le jeu est dans l’ensemble plus beau qu’Everquest, cela ne saute pas aux yeux, mais à la longue, lors de l’exploration du monde que l’on s’en rend compte. Le jeu se dévoile peu à peu au fur et à mesure ; les donjons sont peaufinés, contiennent du mobilier, et une foule de petit détails qui font s’impliquer le joueur. Les extérieurs sont aussi très étudiés, les vues sont belles, on se surprend à visiter, puis admirer le paysage lorsque l’on monte dans les hauteurs…

Bilan technique : Textures un peu moins belles que sur Everquest, mais décors bien plus fouillés, jeu dans l’ensemble plus beau. On voit physiquement ce que portent les personnages, quelles armes, armures (pas besoin de cliquer dessus), comme sur Ultima Online. Programmation Internet superbe, sans lag. Question chargements lors de changements de zones, qui fait l’horreur des joueurs d’Everquest (qui n’a pas semé un monstre en quittant une zone du jeu), je n’ai eu à attendre des chargements que lors de la prise de portes de téléportations.

Bilan jouabilité : le jeu vous représente à la ‘Tomb Raider‘, mais par caméra un peu plus éloignée, ce qui permet une bonne visualisation de l’ensemble, on ne se fait que très rarement surprendre par derrière. Les dialogues se font par une fenêtre IRC, mais on peut ponctuer les dialogues par de très nombreux « emotes », c’est à dire des expressions qui seront représentées physiquement par le personnage. On peut saluer, montrer son arme, se coucher, s’agenouiller, … des dizaines de gestes sont possibles. La fenêtre IRC en devient du coup moins froide. On a plus l’impression de s’adresser à des joueurs. Les combats sont assez simples, on choisit la vitesse ou la puissance de frappe, de frapper en haut ou en bas… le combat se fait alors automatiquement.

La création des personnages et l’avancement des personnages est relativement simple et met en jeu des compétences ET des niveaux. Il existe des classes prétirées de personnages, mais on peut également ‘customiser’ entièrement son personnage. La mort du personnage se traduit par la réaparition auprès du dernier « lifestone » auprès duquel on a passé, d’une perte temporaire de statistiques, et de la perte de l’objet le plus cher que l’on transportait.


Le début du jeu est loin d’être aussi rébarbatif que Everquest, et les montées de niveau se font naturellement par l’exploration de donjons dès le début. La magie est superbement rendue (graphiquement et conception). On peut faire des recherches de sorts, et la puissance de ceux ci dépend de l’utilisation plus ou moins répandue de celui ci… Couplé au système d’allégiance (le protecteur gagne une partie des points d’expérience des protégés… Aider des débutants pour une partie de leur experience, bonne idée ! Encore ne faut il pas trop distribuer ses sorts), nous voila avec un jeu de rôle online certes moins riche qu’Ultima Online (pas de maison, banque, métiers non combattants, donc durée de vie plus réduite), mais moins lourd et très fun, « rafraichissant » comme diraient certains. Un système de quêtes par niveau du personnage permet de prolonger l’intérêt et la longévité du jeu.


Graphismes (3D) & son : 4/5
Technique Internet : 4/5
Interface de Combat : 2/5
Jouabilité (fun) : 4/5


ASHERON’S CALL / Turbine / 1999