Orcs Must Die 1 et 2

Le concept de Orcs Must Die était simple. Vous incarnez un apprenti magicien prétentieux d’une stupidité crasse, et votre rôle est de protéger le monde d’une invasion d’Orcs et autres peaux vertes. Pour cela, il faut tout au long des niveaux très cartoons situés en intérieur que composent le jeu,  disposer divers pièges de manière stratégique, avant de lâcher les Orcs, d’admirer le massacre et de combattre ceux qui passent à travers.

Orcs Must Die – Vous, l’apprenti mage, l’air fier, l’oeil vif et intelligent (ou pas)…

Ce concept, sorte de croisement entre un tower defense en 3D et un FPS, deux styles de jeux que j’avoue détester !

Orcs Must Die – Bwaaahahahahahaaaa…

Pourtant je dois avouer que je me suis régalé. Ce jeu est particulièrement réussi, que ce soit au niveau du game-design, mais aussi en raison de l’humour débile qui s’en dégage. Je passerai rapidement sur les réflexions de votre personnage, totalement décalées tout au long du jeu par rapport aux évènements qui s’y déroulent, mais il faut appuyer sur l’originalité des traitements que vous pouvez réserver aux Orcs. Les choix du joueur augmentant en fonction des points dégagés à la perfection de la réussite des niveaux, ce sera rapidement un véritable arsenal permettant respectivement de brûler, exploser, bouillir, geler, transpercer, écraser, … enfin bref, d’éliminer au plus vite le flot incessants des assaillants qui débouleront dès l’ouverture des portes, se ruant vers les portails ou portes de sorties que vous avez à protéger. On se retrouve dans une sorte de fort Alamo, avec des portes vomissant des hordes de monstres qui se font happer par vos pièges et en ressortent dans des positions et des états plus que variés. Dès que vos pièges se bouchent ou simplement n’arrivent plus à suivre, c’est à vous de jouer, et… BANZAÏ !

Orcs Must Die 2 – le mode classique en collaboratif. A deux on fait le ménage plus vite (c’est ce que ma femme me répète toujours)…

Vous l’aurez compris, le concept est particulièrement jouissif, et s’il faut utiliser ses ressources de manière intelligente, les deux Orcs Must Die restent d’excellents défouloirs en pensant à son patron, ses collègues de boulot (faites votre choix) après une journée de travail.

Le premier du nom se limitait à une partie solo d’excellente facture, assez longue puisqu’elle comportait 25 niveaux. Seul manquait une partie multijoueur coopérative, histoire de pouvoir défoncer joyeusement de l’Orc à plusieurs.

Le second volet, quant à lui, reprend le même concept et moteur de jeu, en ajoutant quelques ennemis, de nouveaux pièges, mais aussi et surtout il rajoute la possibilité de jouer un second personnage, la sorcière, que ce soit en solo ou en mode coopératif. Celle-ci est une bonne surprise, puisque, affublée d’autres pouvoirs que l’apprenti sorcier, elle proposera au départ une jouabilité légèrement différente, un peu plus subtile, puisqu’il sera possible au départ de charmer certains Orcs plutôt que de les exploser. L’évolution par la suite se faisant de la même manière et avec les mêmes choix que pour l’apprenti sorcier (un peu dommage). On note d’ailleurs une complète refonte du système de progression entre le premier opus et le second.

Si la progression au fil des niveaux entraîne toujours le déblocage régulier et automatique de nouveaux pièges, la collecte de crânes attribués en fonction des succès pendant la campagne, permettra outre la simple amélioration de vos pièges, l’achat de nouveaux éléments d’équipements, que ce soit des armes, des nouveaux pièges, ou même des bijoux permettant l’amélioration de certains dégâts, temps de recharge de piège, etc…

Nombre de nouvelles créatures font leur apparition dans Orcs Must Die 2

Les ennemis, quant à eux seront plus variés que dans le premier opus, entre les nouveaux types de peau vertes, les élémentaires et autres joyeusetés, le joueur aura fort à faire pour ne pas se faire déborder. Par contre, du côté du multijoueur, on déplore un peu l’insuffisance du rééquilibrage du jeu. En mode solo, la grande difficulté du jeu est de ne pas se faire déborder, et ce seront non seulement des pièges meurtriers qui seront utiles, mais aussi des éléments permettant de ralentir le flot incessant des monstres pour avoir le temps de les détruire. Le rééquilibrage du second opus se fait uniquement par des moyens plus modestes pour acheter les pièges, mais aussi par la réduction de la variété du nombre de pièges que chacun des joueurs peut avoir en stock (histoire d’inciter à la collaboration). Cela est à mon sens quelque part insuffisant pour présenter un challenge correct, la puissance de feu étant doublée, les deux testeurs ont franchi la moitié des niveaux proposés en une petite soirée.

Cette progression facilité couplée à un jeu nettement plus court que le premier (15 niveaux contre 24) fait d’Orcs Must Die 2 un jeu un peu moins intéressant que son ainé au niveau de la durée de vie. Fort heureusement, un mode infini vient rallonger un peu la sauce, et permet de grappiller quelques crânes pour améliorer son équipement. De plus, les possesseurs du premier opus auront droit aux dix meilleurs niveaux du premier jouables en multijoueur. Quoiqu’il en soit, avec des prix respectifs de 10 € pour le premier et de 15 € pour le second, que demander de plus ?

Orcs Must Die – combat corps à corps à la victoire facile ! (Un mage au contact, ça ne dure jamais très longtemps…)

Bref, que vous aimiez ou détestiez ou non le type de jeu « tower defense », je ne peux que vous conseiller ces deux titres. Ce sont vraiment des titres amusants, terriblement jouissifs offrant un plaisir immédiat, sans pour autant laisser votre cervelle aux vestiaires. Si vous ne devez en prendre qu’un, je dirais que cela dépendra si l’aspect multijoueur est primordial pour vous. Pour jouer en solo, autant prendre le premier qui est plus long (et moins cher). Si la partie multijoueur vous intéresse aussi, je dirais que le second peut aussi se suffire à lui même à la condition d’avoir quelqu’un avec qui y jouer (il n’y a malheureusement pas de moteur de recherche de partie en cours).

Pour ma part, après avoir goûté au premier opus, je n’avais de hâte que d’entraîner un copain à y toucher pour pouvoir jouer ensemble. A mon sens autant prendre les deux opus car l’amusement est tel, qu’on n’hésite pas longtemps.

Si à la lecture de mon test, vous doutez encore, prenez quelques minutes et essayez la démo disponible sur steam ;-)

 

Orcs Must Die / Robot Entertainment / 2011
Orcs Must Die 2 / Robot Entertainment / 2012

Notes

Graphismes / sons : 3/5

Interface de combat : 4/5

Scénario : rigolo (Die Orc, die !)

Jouabilité (Fun) : 5/5